Selon le principe que toute chose à un prix, des indiscrétions en provenance de Bruxelles laissent entendre que serait à l’étude une taxe sur la consommation humaine de l’air (TCHA). En effet à ce jour l’air que l’on respire est la seule denrée encore gratuite.
Dans les diverses instances de l’Union européenne on cogite pour savoir comment définir cette nouvelle taxe, plusieurs hypothèses sont envisagées. Celle qui retiendrait l’attention serait une taxe proportionnelle au volume de la cage thoracique du respirant. Des exonérations totales ou partielles seraient prévues pour les enfants en bas âge et pour les vieillards hospitalisés. En revanche une surtaxe frapperait les fumeurs. Il serait même à l’étude une une vignette sur les véhicules automobiles selon le principe que les pollueurs doivent être les payeurs. Redoutant une grogne des routiers, les camions bénéficieraient d’une détaxe partielle.
D’autre part nous ne savons pas comment la TCHA serait perçue. On parle d’un acquittement annuel, mais les initiateurs sont inquiets devant les effets éventuels du montant à régler en une seule fois.
Dernière difficulté : à qui confier l’encaissement de cette taxe. Pour la confier au secteur privé il faudrait recréer des sortes de fermiers généraux avec un risque d’explosion politique en France. Quant à instituer un monopole public, la Commission européenne s’y refuse ne voulant pas entendre pas prendre une décision contraire au traité de Maastricht.
Texte publié sous la signature de Glasno Zuth, rubrique « canulars politiques », dans le numéro 28 de la revue Prométhée… 1er trimestre 1997